Cassie et Rose

J'étais assise près des rails, Elios couché sur mes genoux. J'observais le ciel.

J'étais partie chercher un peu d'eau, pendant que Cassie m'attendait près du chemin de fer. Bien sûr, j'avais inspecté le périmètre avant de partir. Après une dizaine de minutes, je trouvai un ruisseau. J'emplis nos gourde du précieux liquide avant de revenir sur mes pas.

J'entendis des pas et je tournai la tête dans la direction d'où ils provenaient.

-Salut, dis-je.

J'adressai un sourire à ma sœur.

-Salut, répondis-je en allant m'asseoir près d'elle. Tu as soif?

Je pris une des gourdes et commençai à boire.

-Je prends ça pour un oui, dis-je en rigolant.

-Désolé, j'avais juste beaucoup trop soif pour demander sagement la permission.

-Ça se comprends, dis-je en lui adressant un petit sourire.

Je pris à mon tour la gourde pour boire avidement.

-Et à ce que je vois, toi aussi tu avais soif, dis-je en riant.

Je terminai la gourde en moins d'une petite minute.

-J'espère bien que j'avais soif, ça fait trois jours qu'on marche dans un désert, dis-je en observant le paysage.

-Ça aurait pu être pire.

-Tu crois?

-Je ne crois pas, j'en suis certaine.

-La terre est envahie par les zombies, papa et maman sont décédés... Je ne vois pas en quoi ça pourrait être pire.

-Si on se faisait attaquer... Et si l'une d'entre nous était touchée par le virus?

-Hé, ça n'arrivera pas, dis-je en la regardant durement. D'ailleurs, je t'interdis de dire ça, okay? On va rester ensemble quoi qu'il arrive.

Pour toute réponse, je fis un câlin à ma sœur.

Je lui rendis son étreinte en soupirant. La vie avait pris une drôle de tournure, mais au moins, nous n'étions pas seules et puis...

-Nous sommes presque arrivées à Phoenix.

-C'est vrai.

Je souris.

-J'ai vraiment hâte d'arriver.

-Moi aussi, avouai-je en souriant.

-Il parait qu'il y a aucun monstre là-bas et que les gens sont heureux.

-À ça, pour être heureuses, nous le serons, dis-je en rigolant.

-On pourra jouer au soccer! Comme on le faisait avant avec les gens du cirque.

-Ça sera marrant, dis-je en rigolant toujours. Si tu veux, je te laisserai même être dans les buts!

-Oui, à ce propos, je comprends pas pourquoi tu me laisses jamais y aller, parce que je suis cent fois meilleure que toit, dis-je en levant les yeux au ciel.